Aujourd’hui, un article que je veux faire depuis un bon moment, car il peut, je pense, être bien utile pour certain(e)s.
Si tu me suis régulièrement, tu dois déjà savoir comment j’ai réussi à perdre plus d’une vingtaine de kilos.
A moins que tu ne sois un p’tit nouveau ici….
Dans ce cas, je te résume vite fait tout ça.
Fin juin, début juillet 2015, j’ai eu le déclic et ai décidé de me reprendre en main. Je ne supportais plus de voir cette méchante bouée accrochée à mon ventre, ni mes cuisses que j’avais du mal à passer dans les pantalons. J’en avais assez de devoir sans arrêt rentrer mon bide, et de me sentir obligée de me cacher sous un paréo ou une serviette à la plage. J’avais tellement honte de mon corps, que je n’osais même plus aller me baigner avec mes gremlins. Faire quelques pas pour rejoindre la mer, aux yeux de tous, m’était totalement impossible.
Dommage quand on vit dans le Sud….
J’étais aussi mal à l’aise vis à vis de mon Homme.
Qu’il me voit comme ça me faisait de la peine et parfois il m’arrivait de me demander comment il pouvait m’aimer avec tous ces défauts qui me complexaient.
Bon là…. Je pense que ce genre d’inquiétudes sont fréquentes pour beaucoup de monde…. Et que lorsque l’on est mal dans sa peau, on ne se rend même plus compte que le poids sur une balance est loin d’être un obstacle à l’Amour…
Mais voilà, moi, je voulais dégager cette fichue graisse, collée à mes bask’ depuis bien trop longtemps.
Alors je me suis enfin bougée et je me suis inscrite dans une salle de sport ( plus d’infos sur cette étape de ma vie, ici ).
J’y suis allée plusieurs fois par semaine pendant environ 4 mois, puis l’hiver et les fêtes s’incrustant, cela est passé au second plan.
Mais ayant en parallèle rééquilibré mon alimentation, j’ai vu les kilos descendre rapidement sur la balance.
Tu t’imagines bien que j’étais ravie…
Les fêtes sont passées, sans reprise de poids, avec d’ailleurs plutôt une période de stagnation.
Ne pouvant plus combiner ma vie de maman avec la salle de sport, j’ai décidé de faire des séances à la maison avec le programme Top Body Challenge.
J’ai enchaîné le 1 puis le 2, heureuse de voir que non seulement mon poids continuait à baisser, mais qu’en plus mon corps changeait et se musclait.
A ce moment là, via mon compte Instagram, beaucoup de personne m’ont contacté pour savoir combien de calories je mangeais par jour.
Chose à laquelle je répondais que je ne savais pas.
Et pour cause, je ne m’étais jamais penchée sur la question…
Je me préparais des repas sains et équilibrés, mais sans faire gaffe aux calories qu’ils allaient m’apporter. Le seul point niveau calories sur lequel je faisais attention, c’était pour les yaourts ou desserts du commerce. Même si de toute façon, je n’en consommais déjà presque plus.
Du coup, à force de voir cette question réapparaître fréquemment dans mes MP, j’ai fini par me la poser aussi.
Cet été, j’ai donc commencé à m’y intéresser, partant du principe que j’allais calculer pendant 1 mois les calories que j’ingurgitais, pour les comparer avec celles que d’après ma Fitbit je dépensais.
J’ai pas mal galéré au départ, ne sachant pas vraiment combien tel ou tel aliment pouvait valoir en kcal, mais de fil en aiguille, je me suis créée un ptit carnet avec les valeurs énergétiques pour m’y retrouver.
Je me suis aperçue que je mangeais en moyenne autour des 1600 kcal par jour et que ( toujours d’après ma montre ), j’en dépensais plus de 2100.
Un beau matin, j’ai décidé qu’il était temps pour moi de passer en phase de sèche et me suis retrouvée à ne consommer plus que 1200 kcal environ sur une journée ( tout en continuant à faire autant voir plus de sport qu’avant ).
Mon ventre devenait hyper plat et la balance n’avait jamais été aussi cool avec moi…. J’étais donc aux anges.
Seulement tout doucement, << l’enfer >> des calories a commencé à taper l’incruste dans ma tête, ne voulant pas malgré les remarques de mes proches, disparaître….
Le Chéri a dû se faire hospitaliser…. Je n’avais plus vraiment de temps pour prendre soin de moi… Courant entre le boulot, le sport, les nains, l’école, les courses et les allez – retours vers l’hosto sans véhicule….
Je préparais des repas, cookies et autres gâteaux pour l’Homme qui n’aimait pas ce qu’on lui servait à l’hôpital…. Je cuisinais des plats sympa et transportables pour que les enfants puissent manger là-bas avec leur père….
Et le temps ensuite de reprendre le bus ou le tram pour rentrer, de doucher ma tribu, de préparer leurs affaires pour le lendemain et de les coucher, je ne me sentais pas de me faire grand chose.
De même le matin ou à midi, puisque je gérais Crevette, la maison et tout ce qui va avec….
Alors petit à petit, j’ai fini par me sous-alimenter….
Non, mon ptit koala, je n’emploie pas ces mots à la légère….
Car même lorsque le Chéri est revenu à la maison, ayant pris l’habitude de ne manger que de très petites quantités ou juste des aliments très pauvres en calories, j’ai continué à sombrer dans cet enfer….
Résultat, alors que je ne devais vérifier mes calories que durant 1 mois, en octobre j’étais de plus en plus obsédée par ça.
Et sur une journée entière, je n’en mangeais plus que 500 à 600….
Bien entendu, je trouvais mon ventre au top et mon poids n’avait jamais été aussi bas….
Mais j’étais tout le temps épuisée. Non seulement parce qu’avec les journées de malade que j’avais passée lors de l’hospitalisation de l’Homme, je n’avais pas vraiment eu le temps de dormir ( je m’y suis tellement habituée que je n’arrive plus à dormir plus de 4 à 5h…. ou alors très rarement ). Mais aussi parce que mon corps ne parvenait plus à suivre.
Faire le moindre pas devenait compliqué… Je sentais que mes jambes ne me tenaient plus….
Porter Crevette ou des sacs de courses, était une torture….
Sans parler des moments où je n’arrivais même plus à me concentrer et où je devenais agressive sans le vouloir.
Il a fallu attendre fin octobre, pour que j’ouvre un peu les yeux et que je comprenne que je rentrais dans l’anorexie ( avec des phases de boulimie, où sous le prétexte de faire une cheat meal, je me gavais à outrance dans les restos à volonté ).
Un samedi matin, sur le point de me doucher, j’ai aperçu mon reflet dans le miroir. Reflet que je voyais sans réellement le voir, tous les jours.
J’ai remarqué que l’on voyait de plus en plus mes côtes…. Que mes cuisses étaient trop fines…. Que j’étais cernée….
Et je me suis effondrée….
J’ai dit à l’Homme qu’il fallait que j’arrête toutes ces bêtises de calories… Que j’en avais assez d’avoir faim ( car c’était le cas…. je lutais sans arrêt contre la faim…. mâchant des tonnes de chewing-gum pour distraire mon cerveau… )… Que je voyais bien que je me détruisais….
Mais que j’avais peur….
Peur de ne pas y arriver…. Peur de reprendre du poids et de grossir….
J’ai rangé en haut d’un placard, bien loin de moi, le cahier qui depuis des mois squattait mon plan de travail, attendant que j’y note tout ce que je mangeais….
Et j’ai pris la décision que si je ne parvenais pas toute seule à remonter la pente, j’irais voir mon médecin pour qu’il m’aide.
Le soir même, je commençais à réintroduire doucement plus d’aliments dans mon repas. Ok ce n’était encore qu’une salade ( j’adore tellement les crudités ), mais j’y avais ajouté des noix, du fromage, de la crème, etc…. Toutes ces petites choses qui me faisaient envie dès que l’Homme en prenait, mais que je m’empêchais de manger.
Le lendemain matin, l’objectif était que je fasse un ptit déjeuner normal, avec quelque chose qui me ferait plaisir. Truc de ouf : un bon morceau de baguette avec du beurre ! Ouais…. J’en étais là…. A rêver de pain et de beurre….
Nous sommes donc allés à la boulangerie.
Une jeune femme me sert ma baguette et me propose une offre sur des pains au chocolat.
Le drame….
J’ai dû retenir mes larmes et quitter rapidement l’enseigne.
Mon corps avait envie de ces pains, mais mon cerveau me l’interdisait.
Une fois à la maison, j’ai eu énormément de mal à avaler ma tartine. J’avais peur de cette nourriture…. Vraiment peur…. A la limite de l’écœurement….
Je voyais le reste de la tribu manger des croissants, des chaussons aux pommes….. J’en bavais d’envie, sans pour autant être capable d’approcher de ces aliments.
Il m’a fallu un moment pour dépasser tout ça….
Pour réintroduire des ingrédients que j’évitais ou que je ne consommais qu’en mini ration….
Pour arrêter de n’avaler que des plats dont je maîtrisais le cota des calories ( tu as dû d’ailleurs remarquer qu’à cette période là, je les notais dans mes recettes )….
Mais j’ai réussi à dépasser tout ça….
Plus d’une fois en voyant mon poids monter un peu, j’ai eu peur de retomber dans cette saleté de phase.
Mais non….
J’ai diminué mes doses de sport. Je mange à ma faim, sans me prendre la tête à compter quoique ce soit.
Je garde une alimentation saine, mais je n’ai plus peur de manger un bout de pain ou une viennoiserie. De me refaire des bowlcakes, des pancakes ou des tranches de bacon….
Et finalement, j’ai repris un peu de poids et me suis stabilisée.
Je ne suis plus épuisée au bout de quelques marches de montées. Je n’ai plus toutes ces migraines et ces instants où aligner trois mots étaient si difficile….
Je ne ressens plus le besoin de faire de méga cheat meal pour me gaver ( même si j’avoue appréhender un peu le jour où je retournerais me faire un resto à volonté…. j’espère réussir à me contrôler…. ).
Je vais mieux…
Tout ça pour te dire, ma ptite licorne, que tomber dans le piège des calories et être à deux doigts de se flinguer la santé, c’est extrêmement rapide….
Alors oui, il faut veiller à ne pas manger n’importe quoi…. Mais en restant raisonnable. Ne pas s’interdire des aliments. Juste les consommer avec modération….
Sur ce, je te laisse pour aller déguster avec ma famille, des cookies qui sortent tout juste du four ^^
Ouf….