
Ce livre dont je vais te parler, ami lecteur, je l’ai eu entre les mains totalement par hasard.
Si tu as l’habitude de me suivre ici, tu connais mes maladies et plus particulièrement mon souci avec l’anorexie. Si tu viens d’arriver sur ce site, juste parce que tu voulais avoir des infos sur ce fameux bouquin, tu viens donc d’apprendre un point de ma personne, sans le vouloir ^^
Bref….
Tout ça pour t’expliquer comment j’ai découvert ce livre.
C’est une connaissance qui est désormais une amie, qui me l’a prêté. En effet, c’est parce que je me suis dévoilée à elle, lui expliquant mon quotidien et mes difficultés face à l’anorexie, qu’elle m’a proposé de me plonger dans ce roman. Pourquoi ? Bah parce qu’il y est justement question de cette pathologie.
Mais pas que !
Au travers de Sobibor, Jean Molla, écrivain ayant porté différentes casquettes ( prof de français, prof de guitare, apiculteur, guide dans un musée…. ) a décidé de nous renvoyer dans le passé, à l’époque de la Seconde Guerre Mondiale.
Dans ce récit poignant et extrêmement troublant ( et encore les mots sont bien trop faibles ), on suit la descente aux enfers d’Emma, jeune femme mal dans sa peau, qui tombe petit à petit dans l’anorexie et ne sait pas comment s’en sortir. Elle n’a plus goût à rien… Vient de rompre avec son petit copain… Et ne trouve pas sa place dans une famille aisée, où son père évite toute communication franche avec elle pendant que sa mère ne cesse de la diminuer.
C’est auprès de ces grands parents qu’Emma apprécie de passer du temps. Elle les aime plus que tout, eux qui sont si bons, doux et généreux. Malheureusement, sa grand-mère ( Anna de son prénom : est-ce un clin d’œil à l’anorexie fait par l’auteur ? ) décède, ce qui va pousser un peu plus la jeune femme dans ses mauvais penchants.
En triant les affaires de la défunte, Emma va trouver un journal intime ancien, ayant appartenu à Jacques Desroches, débutant le 20 janvier 1942 et faisant clairement référence à son « nouvel emploi » dans un camp d’extermination.
Ces deux êtres et ces deux vies mises en parallèles, vont s’avérer être reliées par un lourd secret de famille.
Ce récit à l’allure auto-biographique, ( mais qui n’en est pas une ), nous montre la froideur de ces monstres certains d’être d’une race supérieur, qui ont pensé que leurs crimes étaient normaux et même nécessaires. Pas de regrets, pas de compassion, pas de sentiments, juste la violence, la haine, le mensonge, dans leurs esprits.
Un livre qui m’a bouleversé et que je n’ai pas pu lâcher une fois commencé, malgré la dureté des deux sujets auxquels il fait référence, que je recommande de lire, pour ouvrir un peu plus les yeux sur cet période tragique et abominable.
D’ailleurs, à peine la dernière page tournée, je l’ai collé dans les mains de mon grand, pour que lui aussi, puisse se souvenir à tout jamais de ce que l’être humain peut faire. Pour ne jamais oublier ces innocents, qui ont subi tellement d’horreurs sans la moindre raison.