Quand tu sais que tu vas devenir maman, tu te retrouves face à une grande question : Vais-je allaiter ou donner le biberon?
Personnellement, je ne me voyais pas faire autrement qu’en nourrissant mes bébés avec mon propre lait.
Je n’ai rien contre les mamans qui préfèrent le lait en poudre. Chacun est libre de faire comme il l’entend.
Mais pour moi cela allait de soi. Je donnais la vie, je créais de quoi faire grandir cette petite vie, donc pourquoi ne pas l’utiliser…..
Bon, cela n’a pas été très simple avec mon premier nain.
Lorsqu’il est né, l’une des sages femmes m’a demandé ce que je désirai faire. Je lui ai répondu que je voulais allaiter mon enfant, mais aussi avoir un tire lait, de façon à pouvoir garder du lait au frais pour que le papa puisse s’impliquer dans notre nouvelle vie à trois.
Ca n’a pas du plaire à la sage femme en question, car elle a décidé de me donner des cachets pour couper mes montées de lait et de coller des biberons à mon fils.
Deux jours sont passés, sans que mon nain n’accepte le moindre biberon. Deux jours où j’ai déprimé et versais de nombreuses larmes.
J’ai donc décidé de ne plus prendre les cachets et de tenter d’allaiter mon bébé.
Pas évident, car peu de lait surement à cause de ces saletés de médicaments. Sans oublier que Monsieur Parfait avait du être passé en néonat, alors que moi, on m’avait fait quitter la maternité….
Mais j’ai tenu bon, pendant quelques mois.
Pas assez à mon goût, mais n’étant pas très aidée par mon entourage qui passait son temps à me dire d’arrêter de me fatiguer, j’ai fini par faire ce que l’on me conseillait.
Et Monsieur Parfait s’est retrouvé avec de lait en boîte en complément de ses repas.
Pour Mlle Princesse, cette fois-ci, j’ai de suite bien fait comprendre aux sages femmes que ce serait allaitement au sein et tire lait. Pas de problème.
L’allaitement a duré un peu plus de 6 mois, se terminant par un désir de ma fille de ne prendre du lait que par des yaourts.
Par contre, pour mon petit dernier, étant bien soutenue par une amie ( merci Lulu ), qui a su me donner de bons conseils et me faire comprendre qu’il ne fallait plus que j’écoute les gens qui ne comprenaient pas mon envie d’allaiter longtemps, j’ai réussi à poursuivre l’allaitement jusqu’aux 11 mois de Petit Roi.
11 mois à la fois magiques et épuisants car mon nain était un sacré gourmand.
Ayant ce coup-ci beaucoup de lait, voir même trop pour mon Petit Roi, je me suis dit qu’il serait peut être bien que j’en fasse don.
Oui, oui, tu lis bien, ami lecteur. En faire don.
Car tu ne le sais peut être pas, mais il est possible pour les mères avec de bonnes montées de lait ( je veux dire par là qui fabriquent plus de lait que nécessaire à leur petit bout ) , d’en offrir pour d’autres bébés ( présentant des troubles digestifs, des déficiences immunitaires ou autre, étant prématurés, etc ) .
Cela n’est pas très compliqué et peut sauver un enfant.
Il suffit de contacter le lactarium le plus proche de chez soi, qui se fera un plaisir de tout expliquer.
Ensuite un dossier médical est constitué, histoire d’être certain que le lait ne posera pas de problème aux enfants qui le recevront. Il comprendra un questionnaire médical à remplir par le médecin qui a suivi la maman pendant sa grossesse ( la maman fume-t-elle? a-t-elle fait un tatouage dernièrement? prend-t-elle des médicaments? etc… ) , mais aussi une prise de sang à faire lors du premier don de lait, puis tous les 3 mois ( SIDA, hépatites, HTLV ).
Tu te demandes peut être comment stocker le lait à donner et où l’apporter.
Là encore, c’est très simple.
Tout d’abord le lactarium peut fournir un tire lait ( manuel ou électrique ). Il donne des flacons en plastiques stérilisés dans lesquels il faut mettre le lait et ensuite coller une étiquette ( avec le nom de la donneuse ). Ils seront après à mettre au congélateur.
Ensuite il est possible soit de déposer le lait dans une maternité pratiquant le don de lait, soit de demander à ce que l’on vienne le chercher à domicile ( ce qui a été mon cas ).
Tous les mois, un homme très sympathique venait récupérer les biberons de lait que j’avais congelé pour le lactarium. En même temps, il contrôlait la température de mon frigo et de mon congélateur, pour être certain que le lait était maintenu dans de bonnes conditions. Il le mettait dans une glacière et repartait avec.
Je ne donnais pas tout le lait que je congelais. De façon a en avoir toujours pour mon Petit Roi si je devais m’absenter ou s’il avait faim dans la nuit et que le papa prenait le relais.
Bref, durant quelques mois, j’ai pu à la fois allaiter mon nain, mais aussi à distance aider d’autres nourrissons qui en avaient besoin.
Lorsque j’ai décidé d’arrêter de faire ses dons ( je déménageais et n’ai pas ensuite pu reprendre vu que mon fils ne prenait plus le sein ), j’ai eu le plaisir de recevoir une petite carte du lactarium, dans laquelle était indiqué la quantité de lait que j’avais pu fournir.
Un vrai bonheur pour moi !