Je suis Flexivore… Ou encore Flexitarienne…
Mais qu’est-ce que c’est que ce truc?!
Il y a les Omnivores, que nous connaissons tous, et que l’on retrouve aussi bien dans l’espèce humaine que chez certains animaux. Opportunistes, ils peuvent s’adapter aux aliments disponibles, mangeant à la fois des produits d’origine végétale comme animale.
On connait aussi plutôt bien les Végétariens, qui excluent de leur alimentation la viande, les poissons et fruits de mer (quoi qu’il y a quelques différences d’un végétarien à un autre, puisque certains consomment tout de même par exemple du poisson, d’autres ne touchent pas aux œufs, ou encore au lait…. ). Pour la petite histoire, le végétarisme remonterait à la Grèce Antique, et de grands philosophes, penseurs et scientifiques auraient été végétariens : Pythagore ( considéré comme le père du végétarisme ), Einstein, De Vinci, Gandhi….
Place ensuite aux Végétaliens, qui eux, ne consomment aucun produit d’origine animale, donc cette fois-ci, on enlève aussi les produits laitiers, les œufs, ainsi que le miel.
Et pour finir, il y a les Vegans. Cherchant à exclurent toute exploitation et cruauté faite envers les animaux, ces derniers non seulement ne consomment aucun produit d’origine animale, mais n’en utilisent pas non plus dans leur quotidien. C’est à dire même au travers des vêtements ( pas de laine, de cuir ), des cosmétiques ( testés sur les animaux ), etc. Ici, on parle surtout de mode de vie.
Mouais…. Ok…
Et les Flexivores alors?!
Le flexitarisme est un mode alimentaire qui cherche surtout à diminuer les consommations de viande ou de poisson. Ici pas de privation, pas d’aliment interdit, juste un besoin, une volonté de mieux consommer, sans tomber dans l’abondance.
Laisse moi t’en dire plus, en t’expliquant pourquoi moi, je suis passée du statut d’Omnivore à celui de Flexitarienne….
Je n’ai jamais été une mordue de viande. Du moins de viande rouge. Pour me faire avaler un steak, il fallait me le proposer en version semelle de chaussure, bien trop cuit, car la vue du sang ou de la chair encore rosâtre me dégoûtait.
Finalement, depuis peu, j’ai commencé à apprécier un peu plus de déguster un bon morceau de bœuf, sans avoir besoin de le rendre béton. Mais ce n’est pas pour autant, que j’en mangerais à tous les repas.
Je suis plus une nana qui kiffe les fruits de mer et le poisson. Ça c’est mon truc. Tout comme le poulet et les œufs, que je peux manger en grande quantité, au petit déjeuner, comme au diner ou en collation.
Mais mon rapport aux protéines ne se limite pas à ça.
Ces trois dernières années, j’ai découvert une autre façon d’en consommer. J’ai compris que l’on en trouvait dans tout un tas d’autres aliments, comme dans les légumineuses, les oléagineux, les céréales, le seitan ou même les brocolis….
Je me suis laissée tenter par l’idée de cuisiner du tofu, ingrédient extra-terrestre pour moi jusque là, qui depuis ne quitte plus mon frigo. Je me suis régalée avec des protéines de soja texturées, en ajoutant dans différents plats…
Bref… J’ai évoluée, entraînant ma tribu dans mon aventure.
Petit à petit, nous avons tous pris goût à cette nouvelle manière de nous alimenter, et nous jonglons facilement entre des repas typiquement carnivores, et des repas végétariens tirant même parfois vers le végan.
C’est ça, le flexitarisme. Faire cohabiter différentes alternatives alimentaires dans son assiette, sans basculer complètement d’un côté ou de l’autre.
Mais ça ne s’arrête pas là….
Etre Flexivore, c’est préféré consommer moins, pour consommer mieux ( tu le sens le côté slogan à 2 balles ?! ^^ ).
En gros nous réduisons la quantité de certains aliments, de façon à privilégier le Bio et le naturel ( même si j’avoue ne pas avoir abandonné pour autant complètement les rayons de base des supermarchés ).
Depuis peu, en accord avec les gremlins, le Chéri et moi avons pris le parti de restreindre encore plus nos apports en protéines animales.
Il ne nous est plus possible de continuer à fermer les yeux sur les tortures que subissent les pauvres bêtes que nous retrouvons dans nos assiettes. Confinées, parquées dans des espaces ridiculement petits… Parfois laissées ainsi sans nourriture ni eau durant des jours…. Vivant sur les carcasses de leurs semblables…. Sur leurs excréments…. Mais aussi maltraitées et abattues avec cruauté….
De tels agissements doivent prendre fin.
Et pour que cela puisse peut être un jour arriver, il faut que les gens, petit à petit, prennent conscience qu’il est mieux de privilégier l’éleveur local et d’acheter de meilleurs produits.
C’est pourquoi désormais, avec ma ptite famille, nous ne consommons des protéines animales qu’un jour sur deux et en plus petite dose. Terminé la surabondance de protéines. Pas besoin d’en manger à tous les repas, ni plusieurs fois lors d’un même repas. Surtout lorsque l’on sait qu’en moyenne nous consommons 25% de protéines en plus que ce qu’il est recommandé de prendre par jour et par personne.
Ce qui va nous permettre de sélectionner nos aliments, à commencer par des œufs certifiés » élevage en plein air » ( ce que je reconnais ne pas avoir fait avant ). Nous pourrons investir dans de bonnes pièces achetées chez l’éleveur du coin ou en boucherie…. Un bon poulet fermier… Du poisson directement au port…
D’ailleurs, toute cette démarche a l’air de plaire aux nains, qui réfléchissent plus à ce qu’ils trouvent dans leurs repas. Ils s’amusent à chercher par quoi tel ou tel aliment a été remplacé ( comme le tofu à la place des lardons dans une quiche… ou le jus de pois chiche à la place des œufs en neige dans un gâteau…. ).
Ils me rappellent que nous sommes le jour vegan et que je dois faire attention à ce que je compte cuisiner.
Ils se prêtent vraiment bien » au jeu « . Ce qui me conviens parfaitement, car loin de moi l’idée de leur imposer quoique ce soit. Je veux juste leur offrir la possibilité de vivre mieux, en leur permettant de se questionner sur notre société et ce qu’ils veulent faire pour elle.
A eux de voir plus tard, s’ils seront plus Omnivores, Flexivores ou carrément Végans….
En attendant, tout cela à l’air de m’aider dans ma lutte contre Ana, car cette nécessité de remplacer les protéines animales plusieurs fois par semaine, par des protéines végétales, m’oblige à accepter de nouveau les légumineuses…. Je ne dois plus les mettre de côté…. Je n’ai pas d’autres choix que de les ré-apprivoiser.